Samedi 31 octobre, les sympathisant-e-s BDS et divers-es militant-e-s qui se sont rendu-e-s à 14h sur la comédie pour participer à la manifestation organisée par BDS France 34 ont eu la stupeur de trouver sur place 22 cars de police et un rassemblement de CRS et policiers nationaux en lieu et place. Cette décision s’inscrit dans un contexte national de criminalisation des actions de BDS.
Trois ou quatre militant-e-s portant le tee-shirt BDS, non loin des forces de police qui leur faisaient face, redirigeaient les sympathisant-e-s et militant-e-s vers le local de la Cimade où s’est tenue une réunion pour faire le point et envisager l’avenir.

À 15h30 a eu lieu une conférence de presse au même endroit.
Nous nous sommes donc retrouvé-e-s une bonne soixantaine, de divers horizons (individus sympathisants, militant-e-s de BDS, la Cimade, Sud-Éducation, Solidaires, PG, LDH, AL, CGA, NPA, Podemos-Montpellier, les Tricoteuses en furie, AFPS Nîmes, MAN, Ensemble !… )
Explication : la police est venue aujourd’hui à 9h50 au domicile du représentant du collectif de soutien au peuple palestinien, qui avait déclaré le rassemblement, pour lui remettre en main propre un arrêté d’interdiction. Cette interdiction, justifiée selon le préfet par des contre-vérités alarmantes, fait suite à l’attaque violente des forces de l’ordre qui ont cassé le chapiteau BDS, sous les huées et les cris « liberté d’expression » des militant-e-s pacifiques et de passant-e-s choqué-e-s, il y a deux semaines. (voir ICI)
Tout ceci s’inscrit dans un contexte national de dénigrement pour saper les actions de BDS (pour ne donner qu’un exemple, la Cour de Cassation qui vient de rejeter le pourvoi de militants de Mulhouse relaxés en première instance et condamnés en appel pour avoir appelé aux boycott de produits exportés par Israël)
Ensemble ! 34, solidaire de BDS, s’indigne de ces manœuvres indignes qui veulent museler la liberté d’expression en empêchant BDS et les sympathisant-e-s et organisations qui les soutiennent de militer pour condamner la politique de l’état d’Israël qui opprime le peuple palestinien.
Nous appelons à participer nombreuses et nombreux au meeting de soutien organisé par BDS le 9 novembre à 19h30, salle Guillaume de Nogaret à Montpellier.
Christine Pujol

Communiqué de Ensemble! Plus que jamais, Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël !
La semaine dernière, la Cour de cassation, a confirmé la décision prononcée par la cour d’appel de Colmar fin 2013. Celle-ci condamnait pour «provocation à la discrimination nationale, raciale et religieuse» douze militants de Mulhouse qui avaient participé en 2009 et 2010 à des actions appelant au boycott de produits israéliens dans le cadre de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) à laquelle participe Ensemble!.
Cette décision inique est une atteinte grave aux libertés publiques qui aurait rendu impossible les campagnes menées contre le régime raciste blanc en Afrique du sud. Assimiler la campagne BDS à l’équivalent d’une “discrimination” est une confusion absurde entre, d’une part, des entités juridiques (entreprises, institutions) et leurs produits, et, d’autre part, des individus. C’est également une provocation: les discriminations d’ordre “nationale, raciale et religieuse” sont bien réelles en France et souvent le fait des “forces de l’ordre” comme nous le rappelle la commémoration des 10 ans du décès de Zyed et Bouna, morts à cause de la police… qui n’a connu aucune condamnation pour cette tragédie.
Ce qui est recherché ici n’est rien d’autre que la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine dans la lignée des interdictions de manifestation pour Gaza lors de l’été 2014. Alors que le peuple palestinien continue à subir l’horreur de l’occupation, que le gouvernement israélien franchit de nouveaux caps dans l’abjection, il n’est pas question de céder !
Nous sommes plus que jamais déterminés à rester du côté du peuple palestinien et à participer à la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanctions pour mettre en échec l’Etat d’Israël.
Le 29 octobre 2015.