Jeudi 9 juillet, 120 personnes se sont rassemblées à Béziers à l’appel
d’Ensemble !, du PCF et du PG, en soutien au peuple grec et pour reprendre
son message d’espoir envoyé à l’ensemble des peuples d’Europe.
Béziers. Nous
sommes tous des Grecs !
Jeudi 9 juillet, 120 personnes se sont rassemblées à Béziers à l’appel
d’Ensemble !, du PCF et du PG, en soutien au peuple grec et pour reprendre
son message d’espoir envoyé à l’ensemble des peuples d’Europe.
La manifestation a commencé par le dépôt à la Sous-préfecture d’une
motion adressée à François Hollande (voir ci-après) exigeant le respect du
choix du peuple Grec et la rupture avec les pratiques antidémocratiques des
gouvernements européens, comme ce fût le cas singulièrement lors du référendum
de 2005 en France.
En votant massivement en faveur du non lors du référendum, les
Grecques et les Grecs ont en effet décidé de reprendre leur destin en main en
disant non à davantage de pauvreté, de baisse de revenus, de privatisation de
services publics et de destruction du système de santé. Non à l’austérité sans
fin et sans issue.
Comme en écho, les manifestants de Béziers brandissaient des
pancartes où on pouvait lire « Non à
l’Europe de l’injustice ! ». Ou encore « 11% de taxes sur la nourriture et l’énergie…
Bon appétit et bel hiver les Grecs ! ». Et aussi « 91% des prêts consentis à la Grèce vont à
des banques françaises et allemandes surtout… Belle efficacité financière ! »
La volonté de rompre avec l’Europe de la Finance était aussi signifiée
avec le nettoyage symbolique de la Banque de France (à coup de balais… espagnols
bien-sûr) où la manifestation s’est
ensuite rendue. Nettoyer, passer le balai pour changer les règles… en finir
avec la dictature de la Finance en somme.
Et cette victoire du peuple grec signifie aussi que c’est le
courage politique (celui du gouvernement Syriza) alliée au mouvement populaire
qui peut changer la donne, mettre en échec les assauts des oligarques, et
ouvrir sur d’autres possibles. C’est ce qu’ont exprimé en substance les représentants
des organisations présentes lors des prises de parole.
Avec l’évènement que constitue le résultat de ce référendum, qui d’ores
et déjà fait date dans l’histoire glorieuse de la lutte des classes et de lutte
des peuples pour leur émancipation, c’est un nouvel horizon qui peut se dégager,
non seulement pour la Grèce, mais au-delà pour l’ensemble des peuples d’Europe
et des forces sociales et politiques qui se battent pour une autre Europe, démocratique
et solidaire.
Mais parce que cette histoire n’est pas écrite d’avance, il
importe que nous sachions nous rassembler et faire preuve de courage, ici
aussi, et ailleurs en Europe, autour de cette perspective alternative.
Citons en conclusion Zoe Kostantopoulou, Présidente du Parlement
Grec, lors d’un discours prononcé quelques jours avant le référendum :
« Que le peuple Grec
envoie le message retentissant et optimiste aussi aux autres peuples d’Europe,
que la démocratie est l’affaire des hommes et des peuples, non des banques, des
banquiers et des marchés.
Les « non »
du peuple grec ont, dans l’Histoire, rendus fiers non seulement les Grecs, mais
l’humanité toute entière.
Un tel « non »
rendra fières les générations futures et défendra la véritable âme de l’Europe,
qui ne se base pas sur des ultimatums et des chantages, mais sur une
coexistence égalitaire, la démocratie et la solidarité ».
Par Romain F.
Motion :
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