Environ 70 personnes étaient réunies à la Colonie espagnole de Béziers pour participer à la réunion publique organisée par le groupe d’action de la FI du Biterrois sur les élections européennes.
Environ 70 personnes étaient réunies à la Colonie espagnole de Béziers pour participer à la réunion publique organisée par le groupe d’action de la FI du Biterrois sur les élections européennes.
Trois oratrices ont lancé le débat: Myriam Martin, conseillère régionale Ensemble! FI, Pascale Lenéouanic, candidate FI, militante à Montpellier et Laurence Lyonnais, candidate Ensemble! FI, militante dans le Doubs.
Myriam insiste sur la nécessité d’envoyer des députés FI au parlement européen, malgré le fonctionnement anti démocratique de l’UE car ce ne sont pas des pros de la politiques, mais des femmes et des hommes engagés et militants. Et comme nous avons des listes internationalistes en accord sur la déclaration de Lisbonne puis de Bruxelles, nous serons plus forts pour agir au parlement. Elle conclut en déclarant que faire de la politique c’est beau et noble, c’est s’engager et affirme que l’insoumission n’est pas une posture mais ce que l’on fait au quotidien.
Pascale montre que la liste FI représente toutes les régions y compris les DOM TOM et toutes les tailles de communes. Elle insiste aussi sur le fait que cette liste est représentative du monde du travail ( chômeurs, aide soignantes, agriculteurs..). Elle explique qu’il sera plus difficile de faire un bon score aux élections locales si on ne peut pas s’appuyer sur un bon résultat à cette élection. Elle montre en quoi le problème de l’eau est crucial et dénonce le fait qu’en 2050 il y aura plus de plastique en Méditerranée que de poissons. Elle insiste sur le fait que la liste FI respecte le vote des Français de 2005 et que c’est la raison pour laquelle il faut envoyer un maximum de députés contestataires au parlement européen pour pouvoir désobéir aux traité, illustrant son propos par le fait que le 4ème paquet ferroviaire n’est passé qu’à 24 voix (donc avoir des élus peut faire basculer le vote même à 15 ou 20 élus). Elle dénonce la mystification du RN en donnant quelques uns des votes de ses élus qui ont à l’encontre de leur discours officiel sur leur soutien au peuple: en 2016, ils ont voté contre une résolution du parlement contre la fermeture de Caterpillar; en 2015, ils ont voté contre une résolution pour contrer l’évasion fiscale; en 2016, le parlement refuse la protection des lanceurs d’alerte et le RN s’associe à ce vote; et enfin en 2019 les élus RN vote contre un amendement visant à interdire le glyphosate. Elle explique enfin que les décisions de l’UE ont un impact direct sur les politiques locales comme, par exemple, le problème du bio en circuit court à la cantine qui se heurte à la loi de la concurrence libre et non faussée car il ne doit pas y avoir de préférence locale. Elle conclut en disant que si on ne peut pas vivre dans un mode où on crève de faim, on peut très bien vivre avec 4 ou 5% de déficit.
C’est au tour de Laurence de clôturer cette introduction. En tant que militante en zone rurale, elle a trouvé un moyen original de mener sa campagne en faisant le tour des petites gares et des fermes avec une vache, Marguerite, en faisant des vidéos. Elle insiste tout d’abord sur le problème posé par l’emploi massif des pesticides ( 62% de la population a des pesticides dans les cheveux) et par l’autorisation de 368 additifs par l’UE. Elle dénonce le mythe de l’Europe de la paix puisqu’elle organise la compétition des travailleurs et l’Europe de la démocratie puisque Juncker a dit qu’il ne pouvait pas y avoir de démocratie en dehors des traités européens. Elle informe qu’il n’y a pas eu d’accord sur la PAC et que c’est donc le prochain parlement qui devra la voter, d’où l’importance d’envoyer un maximum de députés FI au parlement afin que les aides soient plus importantes pour es producteurs bio. En effet, l’agriculture biologique crée des emplois, une alimentation de qualité et protège le climat, l’écosystème et le développement local. Elle explique que les luttes paysannes nous ouvrent la voie, avec notamment la place importante des femmes dans ces luttes car elles sont les plus concernées, au niveau international, pour aller chercher de l’eau, trouver à manger…, ce qui n’est pas sans rappeler la place importante des femmes dans le mouvement des GJ. Elle conclut sur le nécessaire protectionnisme solidaires des agriculteurs pour protéger l’agriculture des pays en voie de développement en obtenant des accords de partenariat qui éviterait l’immigration.
La discussion avec les participants s’est alors ouverte; ont été évoqués le problème de l’éloignement des élus européens des préoccupations de la population, de la fusion des communes qui éloignent les élus locaux de leurs administrés et les dépossèdent de leurs prérogatives, de la violence de la société qui entraîne la violence d’une partie de la population, de l’impuissance de l’UE à apporter une réponse humaine aux flux migratoires, à son incapacité à faire une réelle collaboration avec les pays en voie de développement. Et puis deux interpellations: vous faites quoi pour être insoumis? C’est quoi être insoumis? Vous n’avez rien changé. Et enfin: peut-on boycotter les élections même si c’est dangereux? Car c’est dans la rue que ça va se jouer.
La soirée s’est terminée dans une bonne ambiance en allant manger un bout avec une vingtaine de camarades. D’autres rendez-vous seront organisés dans le Biterrois pour nous permettre d’avoir un maximum d’élus insoumis au parlement européen.
Le collectif d’Ensemble! du Biterrois