Comme nous nous y attendions, la décision du conseil d’Etat face au recours de la commune de Grabels sur le LIEN nous est défavorable : la déclaration d’utilité publique du LIEN est confirmée.
Evidemment, notre combat ne s’arrête pas là, un recours contre l’arrêté préfectoral de 2022 est en cours, et surtout, la mobilisation militante continue.
On lâche rien!
Ci-dessous, le communiqué de presse de SOS Oulala et celui de la Mairie de Grabels.
Cette lutte contre les projets routiers inutiles est nationale, un collectif s’est monté, qui demande aux député.e.s un moratoire sur les projets routiers inutiles (regarder la vidéo :
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LIEN : Malgré la crise climatique, les projets écocides continuent !
La décision du conseil d’Etat vient de tomber : la déclaration d’utilité publique du LIEN est confirmée, au motif que : «le vice de légalité entachant l’arrêté du 9 mars 2015 du préfet de l’Hérault a été régularisé »
Ainsi, pour les pouvoirs publics, tout n’est que procédure et la seule aune à laquelle on mesure les projets d’infrastructures est de savoir s’ils sont « réglementaires » ! L’impact sur la biodiversité et le dérèglement climatique et l’impact sur nos vies ne sont pas des critères de jugement !
Or les effets de ce dérèglement sont déjà là : canicules de plus en plus précoces et rapprochées, sécheresse systématique, incendies, méga-feux, orages diluviens et inondations, tempêtes, augmentation du niveau de la mer….
Nous prenons acte de cette décision, que nous regrettons profondément : le Conseil d’Etat valide ainsi des projets issus de l’ancien monde, dans la logique mortifère du tout-voiture, de la bétonisation et de l’étalement urbain, dont on sait qu’ils nous conduisent toujours plus vite vers la catastrophe.
Alors, non notre avenir ne se résume pas à une question de procédure. Malgré ce revers, nous poursuivons la bataille juridique, politique et citoyenne contre le projet du LIEN. Face à la dégradation accélérée de nos conditions de vie, capituler devant un tel projet est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre. Nous savons que l’histoire nous donnera raison.
Sos Oulala, le 21 juillet 2022
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Communiqué de presse de la commune de Grabels : Contre le L.I.E.N le combat continue
Ce jeudi 21 juillet 2022, le Conseil d’État en charge du dossier du L.I.E.N a rendu son avis. Il a statué,considérant l’inéluctable construction de cet axe autoroutier.
J’en prends acte et j’accepte cette décision de justice comme je l’ai toujours fait.
Néanmoins, je me permets de rappeler que les travaux et la bétonisation des sols ont débuté sans attendre la décision du Conseil d’État. Il s’agit de l’œuvre de l’entêtement du département de l’Hérault, symbole du mépris anti-démocratique et de l’irrespect des institutions juridiques, dont il a fait part en continuant les travaux.
Comme vous le savez, depuis 2012, la municipalité de Grabels mène une action juridique pour faire annuler ce projet. Mandaté par deux fois en 2014 et en 2020 par les électeurs de Grabels en
m’opposant expressément à ce tracé, il a été de ma responsabilité politique de respecter mes engagements.
Mais c’est par-dessus tout l’intérêt général des citoyens qui a guidé notre action. Nous le maintenons, le LIEN est un projet inutile qui aura de grandes répercutions sur la biodiversité, la santé et la qualité de vie des Grabellois. Nous regrettons que la justice n’en prenne pas compte.
À l’heure où l’urgence climatique nous pousse à prendre des décisions politiques fortes, nous regrettons également que tous les arguments au sujet des exigences environnementales et de la
préservation de la biodiversité ne soient pas écoutés.
C’est parce que nous avons besoin de convictions et de courage que je réitère mon opposition à la construction du L.I.E.N. Le combat ne s’arrête pas là, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour stopper ce projet écocide.
C’est pour cela que nous en appelons à la responsabilité de Madame la Première Ministre et à l’ensemble du gouvernement sur la question écologique. Nous lui demandons d’annuler le L.I.E.N, comme ce fut le cas dans un passé proche sur d’autres projets similaires. Elle en a la compétence. Cette action concrète de la part du gouvernement se posera ainsi en preuve de la primauté de l’intérêt public supérieur et de l’intérêt général.
René REVOL
Maire de Grabels