Plusieurs organisations dont Ensemble ! appellent à se rassembler samedi 17 octobre à 14h place de la comédie en soutien à BDS 34. Ce collectif de soutien au peuple palestinien voit sa liberté d’expression remise en cause notamment avec une quasi interdiction d’installer son stand traditionnel place de la Comédie
APPEL UNITAIRE DE SOUTIEN
Liberte d’expression pour BDS 34
Depuis plus de 10 ans le mouvement de solidarité à la Palestine et depuis 6 ans le comité BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) France 34 tient un stand sur la Place de la Comédie. Pas une seule fois la police n’a eu à intervenir ou à déplorer un quelconque incident.
Lancée en 2005 à l’appel de la société civile palestinienne la campagne BDS est une campagne non-violente pour contraindre Israël à respecter et appliquer le droit en matière de fin de la colonisation, retour des réfugiés et égalité des Palestiniens d’Israël. Les succès rencontrés par cette campagne ont fait de BDS la cible à abattre pour le gouvernement israélien. Netanyahu a débloqué des fonds spéciaux et déclaré que le BDS était « une menace stratégique » pour Israël, en taxant bien sûr BDS d’antisémitisme. Car toute critique de la politique d’Israël est assimilée à de l’antisémitisme. En France la LICRA et le CRIF notamment ont relayé cette déclaration. Plus récemment le BNVCA a demandé la dissolution de BDS et le groupe « Les Républicains » a fait de même sans succès au conseil de Paris
A Montpellier c’est la LICRA qui a organisé une manifestation et a demandé à la mairie d’interdire toute expression du comité BDS (rassemblement, stand) pour trouble à l’ordre public. La mairie a obtempéré : le comité BDS France 34 devra demander au moins 2 mois à l’avance une autorisation pour tenir un stand comme tous les stands commerciaux. Il s’agit bien d’une atteinte à la liberté d’expression ! En quoi en effet BDS relève-t-il du commerce et de l’artisanat ? Il s’agit d’une association de solidarité internationale.
Au moment où l’offensive coloniale israélienne contre le peuple palestinien s’intensifie accompagnée d’une très dure répression, plus que jamais la défense de BDS est une nécessité.
Le droit de manifester et de se rassembler est un droit constitutionnel, nous y sommes attachés.
Pour défendre la liberté d’expression nous appelons à un rassemblement
Samedi 17 octobre à 14h Place de la Comédie
Conférence de presse sur place à 14h30
Premiers signataires :Association France Palestine Solidarité Nîmes (AFPS Nîmes), Association des Palestiniens du Languedoc-Roussillon (APLR),ATTAC Montpellier, Alternative Libertaire (A.L)., Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien 34 (CCIPPP34),CIMADE LR, Comité BDS France 30 (BDSF30), Comité BDS France 34(BDSF34), Comité BDS France 34 Hauts-Cantons (BDSF34-HC), Comité BDS Sud-Aveyron (BDS S-A), COMITÉ BDS France PERPIGNAN(BDSF66), Collectif des Musulmans de France (CMF), Cercle PODEMOSMontpellier, Ensemble !34 (FdG), Les Tricoteuses en furie, Maison de la Paix – Amis de l’Arche de Montpellier, Mouvement pour une Alternative Non-violente 34 (MAN 34), Nouveau Parti Anticapitaliste 34 (NPA34), Parti de Gauche 34 (PG34), Solidaires 34 , Groupe Un Autre Futur (UAF- CGA)Union Juive Française pour la Paix 34 (UJFP34)…
Lire la lettre ouverte de BDS 34 à M. Saurel : LETTRE_OUVERTE_A_M.pdf
_______________________________________________________________________________________________
Non à la criminalisation de BDS 34 et
du mouvement de solidarité avec la Palestine.
ARTICLE PARU EN AVRIL 2015 SUR NOTRE SITE suite aux attaques de la LICRA
Les comités BDS luttent pour les droits du peuple palestinien. L’idée, lancée par des organisations de la société civile palestinienne, est d’isoler politiquement et de frapper économiquement l’État israélien à travers le boycott, le désinvestissement et les sanctions. Par ces moyens pacifiques, il s’agît aussi de développer la solidarité internationale, en s’inspirant de ce qui avait été fait lors des campagnes contre l’apartheid en Afrique du sud.
Il y a quelques années, la campagne contre l’implantation de la société israélienne Agrexco dans le port de Sète avait été couronnée de succès. Cet été, BDS a été l’initiative de manifestations de masse sur Montpellier contre la politique criminelle du gouvernement israélien et les bombardements sur Gaza. Régulièrement, par des rassemblements sur la Place de la Comédie, BDS organise des actions de sensibilisation.
Midi Libre nous apprend cette semaine que la LICRA veut faire interdire les actions publiques de BDS sous prétexte que « l’antisionisme radical » conduirait à « l’antisémitisme ». La LICRA reproduit ainsi les discours de ceux qui veulent faire interdire toute critique déterminée du gouvernement israélien, dans un contexte où les attaques en justice contre les militant-e-s de BDS se multiplient. A les suivre, appeler à boycotter une entreprise israélienne serait de la discrimination.
C’est pourtant ce qui fut fait vis à vis des entreprises sud africaines tandis que, régulièrement, des sanctions économiques contre certains états sont prises.
A l’inverse, la politique brutale et l’orientation de plus en plus extrémiste du gouvernement israélien, son mépris permanent des droits humains du peuple palestinien, la violation répétée des résolutions de l’ONU, ne sont jamais condamnés par la communauté internationale. Le gouvernement israélien agit dans l’impunité totale.
La LICRA s’attaque donc à la liberté d’expression et de critique vis à vis d’un État. Pire, elle se place sur un terrain religieux ou communautaire là où BDS voit un problème politique et colonial. La LICRA, par ses amalgames, contribue à entretenir la confusion dans les esprits entre la haine criminelle du peuple juif et la lutte légitime contre une idéologie politique colonialiste (le sionisme) et la politique d’un État foulant aux pieds les droits humains.
Jamais dans tout ce qui a été organisé ici par BDS, il n’y a eu de dérapages antisémites. A travers sa charte, comme dans ses messages ou à travers les formations de ses militant-e-s, BDS a toujours combattu l’antisémitisme.
Pour toutes ces raisons, nous affirmons notre solidarité avec les militant-e-s de BDS 34 et refusons la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine.
David Hermet, avril 2015