Près de 8 000 personnes ont défilé ce jeudi matin 22 mars à Montpellier au départ du Peyrou.
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Un cortège dynamique, avec en tête de très nombreux lycéen-nes et étudiant-es, qui scandaient le classique « Macron t’es foutu la jeunesse est dans la rue ! » mais aussi « C’est quoi le message qu’on donne aux jeunes ? Travaille, consomme et ferme ta gueule !» ou « Cheminots, étudiants, enseignants, tous ensemble et en même temps ! » et des slogans contre la réforme de l’accès à l’université et Parcours sup. L’université Paul Valéry est bloquée depuis 2 semaines.
Du côté syndical, la ligne était pour la défense du service public et le statut des fonctionnaires, la fin de la précarité et du gel des salaires, la défense des « petites lignes » ferroviaires et du statut des cheminots et de la SNCF. A noter une présence massive de la CGT.
Des retraité-es étaient là également, comme lors du 15 mars, pour manifester leur colère contre la hausse de la CSG.
A noter, chose peu habituelle, la présence d’une grosse centaine d’avocat-es en robes noires venu-es défendre le service public, notamment le service public de la justice, en prolongement de leur journée « justice morte » d’hier.
Signe d’une mobilisation réussie, beaucoup de pancartes « faites à la maison » avec des slogans très anti-Macron
Une AG de lutte s’est tenue à 14h, à la fac de droit, dans un amphi bondé. Beaucoup de lycéen-nes, beaucoup d’étudiant-es, des personnels de l’université, de l’Education Nationale et d’autres secteurs mobilisés aujourd’hui. Ce fut une magnifique Assemblée Générale malgré la présence de quelques étudiant-es des corpos de droit qui ont tenté diverses manœuvres pour perturber et bloquer l’AG. L’occupation de l’amphi A de Droit a été largement voté, une nuit politico-festive se prépare sur place. La mobilisation s’élargit à Montpellier !
Après cette journée de mobilisation réussie, et soutenue par 55% des Français d’après un sondage Odoxa/ France Inter, la question qui se pose c’est évidemment : et maintenant ?
La modalité de grève des cheminots (2 jours par semaine pendant 3 mois) crée une situation inédite et une volonté d’inscrire le rapport de force dans la durée. La question de la « bataille d’opinion » sera essentielle. La solidarité et la convergence des luttes sont plus que jamais nécessaires. Les expériences de mises en place de comité d’usagers sont, de ce point de vue, très importantes.
L’appel unitaire des 12 organisations politiques de gauche doit être un point d’appui pour d’autres initiatives politiques, en soutien au front syndical et aux mobilisations des salarié-es. Sachons le décliner au plan local, afin de construire ce véritable « front des luttes » qui peut, seul, amener le gouvernement à plier.
D.P.
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Pour un Front Social et politique contre la casse du Service public d’Éducation !
Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes !
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