Accueil Evénements - Gauche écosocialiste 34 Luttes et questions sociales Le 25 novembre, la lumière c’est sur les violences de genre et pas ailleurs !

Lieu

Plan Cabannes
Montpellier

Date

25 Nov 2022
Expiré!

Heure

19h00 - 22h00

Le 25 novembre, la lumière c’est sur les violences de genre et pas ailleurs !

RDV le 25 novembre à 19h à Plan Cabanes pour une manif en mixité choisie sans homme cis hétéro !
Parez-vous de noir et de violet, et de vos plus belles lumières (guirlande, lumière frontale, de vélo..) !

Le 25 novembre, la lumière c’est sur les violences de genre et pas ailleurs !

Le 25 novembre est un temps fort de mobilisation et de lutte internationale pour l’élimination des violences faites à l’égard des femmes et des minorités sexuelles et de genre. Notre ville de Montpellier a décidé d’organiser Cœur de ville en lumière ce jour-là, témoignant ainsi de son indifférence pour la lutte féministe. De plus, dans cette période de dérèglement climatique et de difficultés pour beaucoup à payer leurs factures d’énergie, la mise en place d’un dispositif aussi énergivore montre que la lutte contre le réchauffement climatique n’est pas dans leurs priorités.
Si mise en lumière il doit y avoir ce jour, c’est sur les violences de genre ! Prenons la rue pour une marche de nuit !
Une marche de nuit en mixité choisie de genre sans homme cis hetero, c’est un moment qui permet de retrouver de la force collective, de se ré-approprier l’espace public dans lequel nous ne sommes quotidiennement pas les bienvenu.e.s (a fortiori la nuit). C’est aussi un moment politique important, surtout dans la période que nous traversons :

  • Les attaques réactionnaires transphobes et antiféministes se multiplient

Nous assistons à un déferlement de haine transphobe, largement relayé par les médias mainstream. Le discours transphobe, foncièrement réactionnaire, remet en question les identités trans et s’accompagne d’une attaque contre les droits des personnes trans (qui sont déjà fragilisées et plus sujettes aux agressions et diverses formes de violences).
Les forces réactionnaires s’attaquent également aux droits fondamentaux des femmes, ce qui se manifeste dernièrement par des remises en question du droit à l’avortement dans le monde (États-Unis, Pologne..) et des menaces sur l’accès à la contraception. Ces discours et lois attaquent notre droit à disposer librement de notre corps, que l’on soit cisgenre ou transgenre. En Italie, l’élection d’un gouvernement post-fasciste avec des cadres du parti Fratelli d’Italia farouchement homophobes et anti-choix augure des jours bien difficiles.

  • La surenchère de racisme et d’islamophobie figure dans les projets de loi

Un futur projet de « loi immigration » prévoit de faire évaluer par les tribunaux si les propos ou comportements d’un.e étranger.ère « s’accordent » avec les « principes de la république ». Cette nouvelle loi ouvre un nouveau volet d’attaque visant les étranger.ère.s, cette fois-ci, en ciblant les personnes en situation régulière et en fragilisant davantage leur situation. S’ajoute à ce contexte des polémiques gouvernementales à répétition sur la question du voile et de l’islam, comme autant de violences sexistes supplémentaires.

  • Les violences faites aux enfants ne se sont pas arrêtées

L’inceste, sujet tabou, est pourtant présent partout en France. Une personne sur 10 affirme avoir été victime de violences sexuelles durant son enfance. Tout comme il existe une culture du viol, il y a une culture de l’inceste qu’il nous faut voir, entendre et combattre. Ne pas dénoncer les abus que les enfants subissent, c’est laisser les violences faites aux enfants se perpétuer.

  • La casse sociale s’accélère encore

En France, les réformes en cours ou à venir contre nos droits sociaux, détricotent la solidarité. Que cela soit le retardement du départ à la retraite, la remise en cause des droits au chômage ou la réduction de la protection sociale, ces mesures en faveur du patronat vont aggraver les inégalités sociales. Les femmes et minorités sexuelles et de genre seront encore plus touchées : déjà éloignées de l’emploi (temps partiels imposés, carrières mises en pause pour la famille, discriminations à l’embauche..), elles subissent plus le chômage et les petites retraites, et encore plus si elles sont migrantes (discriminations à l’embauche, travails pénibles, impossibilité d’accéder à une retraite pleine). Cette précarité, qui rend dépendant.e du conjoint, peut devenir dramatique lorsqu’il y a violences. Lutter pour la solidarité sociale, c’est aussi nous donner des armes pour lutter contre le patriarcat.

  • Les luttes à l’international nous donne de l’espoir

Aujourd’hui, la lutte pour la liberté nous vient d’Iran avec un objectif net des protestataires : renverser le régime théocratique en place. Malgré une répression énorme (il y a un mois, on dénombrait la mort probable de 200 personnes et d’au moins 5500 arrestations), le slogan « Zen, Zengedî, Azadî » (Femme, Vie, Liberté) directement traduit du kurmandjî « Jin, Jiyan, Azadî » (slogan du mouvement kurde) continue de résonner. Il incarne à la fois une approche unique de l’égalité des sexes. et une dynamique unificatrice des protestations à travers tout le pays.

  • En route vers la grève du 8 mars

Cette marche n’est évidemment qu’une étape, les mobilisations sociales dans lesquelles nous avons toustes notre part et la grève du 8 mars sont nos prochains objectifs.
Les femmes et minorités sexuelles et de genre sont exploitées par le système patriarcal dans le monde entier, que cela soit au travail ou au domicile. Au travail, elles gagnent moins, subissent des violences sexistes et sexuelles, sont plus sujettes à la précarité (CDD, temps partiels). A la maison, elles portent la charge domestique et mentale, et subissent des violences (sexuelles et conjugales).
En nous mettant en grève totale comme l’ont fait les femmes islandaises en 1975, nous montrons la violence que nous subissons et en même temps que notre capacité à stopper l’activité d’un pays. Sans nous tout s’arrête !

Préparons la grève du 8 mars dès aujourd’hui, sur nos lieux de travail et nos lieux de vie !

Le monde que nous vous appelons à construire avec nous ne peut pas se bâtir sur la haine des autres, l’exploitation du plus grand nombre et du vivant, l’oppression des femmes, des minorités sexuelles et de genre. Le monde que nous vous appelons à construire avec nous défend la solidarité entre toutes les personnes et par delà les frontières, l’émancipation de toustes, que chacun.e puisse vivre son genre et sa sexualité comme iel le veut et disposer de son corps, libéré.e du patriarcat !

Face à ces enjeux, prenons la rue le 25 novembre et brillons par notre présence !
RDV le 25 novembre à 19h à Plan Cabanes pour une manif en mixité choisie sans homme cis hétéro !
Parez-vous de noir et de violet, et de vos plus belles lumières (guirlande, lumière frontale, de vélo..) !

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